Le sacrement des malades : Un sacrement pour la vie

Bertrand Leroux, diacre, responsable de la pastorale de la santé de Rillieux, nous explique le Sacrement des Malades

J’ai toujours été sensibilisé par le service auprès des personnes âgées.

Dès mon arrivée à Lyon du reste, je m’étais engagé chez les Petits Frères des Pauvres (visite, porter des repas à domicile, veillée de Noël…)


Pourquoi cet engagement ? Pourquoi cet attrait vers les personnes atteintes de solitude, de souffrance… sans doute parce que j’ai été marqué par une grand-mère qui avait le sens des autres, qui m’a montré avec sa foi, sa simplicité, ses convictions que toute personne est importante au regard de Dieu qu’elle soit jeune, âgée, handicapée.
Une personne âgée proche de la famille, m’a demandé également pendant plusieurs années de m’occuper d’elle.

Cette relation privilégiée avec des personnes seules, isolées, atteintes de maladie a toujours été pour moi un « mystère ». Mystère qui semble me dépasser et qui me vient d’une force intérieure qui me permet d’aller au-delà pour écouter, comprendre, anticiper, aimer. Cette force je l’ai acquise depuis plusieurs années grâce à la Parole de Dieu. Cette parole qui me remet sans cesse en question, Parole parfois bouleversante, souvent dérangeante, Parole riche…

Je prendrai quelques exemples qui m’ont toujours marqué :
« Avance au large » (Evangile de dimanche dernier)
« N’aie pas peur, confiance c’est moi »

Oui, ces phrases ont été pour moi une aide à aller de l’avant.
Rencontrer l’autre lorsqu’il souffre, lorsqu’il est désespéré, rencontrer l’autre tel qu’il est avec ses silences, ses incompréhensions face à la maladie, la solitude, rencontrer l’autre même lorsque ce dernier raconte la même chose que lors de la visite précédente, rencontrer l’autre lorsque l’on prie avec lui, lorsque l’on partage l’Evangile, rencontrer l’autre avec ses infirmités (physiques ou morales), voilà le rôle que les animateurs de la pastorale de la santé essaient de vivre !
« Je vis cette célébration comme une grâce qui m’inonde » (Denis Ledogar, prêtre assomptionniste et aumônier d’hôpital)

L’onction des malades depuis Vatican II a été restaurée comme étant un sacrement de Vie.
Considérée comme l’extrême onction, administrée aux mourants pendant plusieurs siècles, voici que la réforme liturgique, depuis 1972, fait de l’onction des malades un sacrement d’accompagnement des personnes malades et affaiblies.

Face à la maladie grave, à une opération importante ou quand l’âge affaiblit le corps, recevoir l’onction, c’est puiser en Dieu la force de traverser l’épreuve. C’est aussi s’entendre dire que rien, ni la maladie, ni la dépendance, ni la mort ne peut nous séparer de l’amour de Dieu.

« Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint » proclame le célébrant (prêtre) qui enduit le front et les paumes de main du malade. Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale, l’huile apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur et fortifie le corps.

L’onction des malades est souvent un moment fort vécu avec ou sans sa famille, et qui peut être administrée lors d’une célébration particulière ou au cours d’une messe dans la paroisse ou encore à la maison de l’hôpital.

Bertrand Leroux, diacre
Responsable de la pastorale de la santé de Rillieux

Témoignages

• « Chaque année, la paroisse nous propose le Sacrement des Malades le dimanche près du 11 février. Ce sacrement, nous  rappelle les rencontres de Jésus avec les malades, les handicapés, les souffrants. Or ce sacrement nous permet de vivre cette rencontre pour demander au Seigneur de nous accompagner dans la maladie, la vieillesse où la fatigue se fait sentir, afin de vivre cette période de notre vie, sûrs de son Amour et de son aide dans toutes les circonstances. Rendons grâce au Seigneur pour  ce "Cadeau" qu'Il nous propose et merci au prêtre qui nous le donne. » P. Molard.​

• « Pour moi, le sacrement des malades a été vécu comme une "renaissance physique, morale et spirituelle", un renouveau de forces dans mes "ténèbres" ou épreuves de ma vie. » E. Gouin​

• « J'ai reçu le sacrement des malades à une période où j'avais besoin de reprendre des forces. Je n'avais pas pensé que je serais autant émue. Je devais lire un texte tout de suite après, je n'arrivais pas à parler. Ensuite j'ai assisté 2 fois au sacrement des malades donné à domicile à des personnes ne pouvant pas se déplacer : j'ai été aussi émue. Ce sacrement donne une force que je ne soupçonnais pas. S'il m'arrive à nouveau d'être très fatiguée, je n'hésiterais pas à le demander. » M.T. Grimand.

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Le Sacrement des Malades le 15 juin 2014 

• Préparation pour les personnes qui veulent recevoir le sacrement des malades le 20 mai à 10h à St Pierre Chanel
• Sacrement des malades donné le 15 juin au cours de la messe à St Pierre Chanel.

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